Le rapatriement complexe d'une touriste poitevine agressée au Maroc enfin résolu !

Lundi 4 mai, une sexagénaire, originaire de Neuville-de-Poitou (86), en séjour au Maroc, a été gravement blessée à l'arme blanche. Partie en vacances avec son compagnon en janvier, bloquée dans le sud du pays, à cause du confinement, son rapatriement sanitaire a pris plus d'une semaine.
 

Cette femme faisait une promenade au petit matin autour d'une aire de stationnement de camping-car, à Taroudant, lorsqu'elle a été attaquée. Un homme, connu pour des problèmes psychiatriques et qui tient alors des propos incohérents selon des témoins sur place, lui donne 7 coups de couteau de cuisine, notamment à la gorge. Elle est aussi blessée aux mains en essayant de se défendre. Trois hommes interviennent pour arrêter l'agresseur.

Pronostic vital un temps engagé

Elle est conduite à l'hôpital local par les secours et opérée pendant près de 6 heures. Son pronostic vital a été engagé et, même si son état est stable aujourd'hui, sa famille s'inquiète : les conditions de soins ne sont pas adaptées, au vu de l'état de ses blessures.
Il fait plus de 45 degrés dans cette zone actuellement et les médecins de l'hôpital de Taroudant ont fait sortir la Poitevine hier, vendredi, par peur des risques d'infection.
Elle a été prise en charge par un collaborateur de l'ambassade, dans l'attente d'un rapatriement sanitaire.

 

Blocage autour du rapatriement...

Sa fille est en contact quotidien avec l'ambassade depuis lundi soir, car eux-mêmes peinent visiblement à obtenir des informations auprès des autorités marocaines. Pour l'instant, l'autorisation de faire atterrir un avion sanitaire leur est refusée au motif du confinement, ce que la famille ne comprend pas.
Au téléphone, les assurances de l'assistance au Maroc n'ont pas de réponse claire à leur donner, ce qui tend la situation. Une cellule du Quai d'Orsay gèrerait depuis peu cette crise, afin de trouver une issue favorable le plus rapidement possible...

Nous demandons un rapatriement et rien d'autre, confinement ou pas. Il s'agit quand même d'un acte grave et non d'un banal accident, notre demande ne devrait pas être une bataille. A noter que la presse locale a minimisé les faits en parlant de blessures légères, or son pronostic vital était bien engagé lors de sa prise en charge, selon le médecin local. Aujourd'hui, nous sommes très inquiets pour sa santé.
- Anne-Sophie, la fille de la victime

... Prévu lundi, annulé... Et finalement validé

Les obstacles administratifs ont longtemps persisté. Un avion sanitaire avait été annoncé aux proches, pour le surlendemain, ce lundi 11 mai, soit une semaine après les faits. Un soulagement douché à peine quelques heures plus tard. La mise en oeuvre de cette évacuation est l'objet de nombreux atermoiements.  

J'ai eu son dossier médical. On redoute une surinfection. On n'a toujours pas de nouvelles d'un scanner. Sa voix est très affaiblie par la blessure. Je la vois en visio depuis le Maroc. Elle est hébergée, seule, dans un riad de l'ambassade. Son compagnon est auprès d'elle autant que possible pour la soigner, la nourrir, s'occuper d'elle.
- Anne-Sophie, la fille de la victime

Compliqué pour la famille de s'y retrouver dans les méandres et les subtilités de la diplomatie... Ce jeudi 14 mai, la victime et son compagnon ont enfin atterri à Poitiers, dans un avion sanitaire, parti d'Agadir.
Ce rapatriement intervient 10 jours après son agression, et presque une semaine après sa sortie de l'hôpital marocain.   
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